Marcelle Loubchansky (1917-1988)

 

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Marcelle Loubchansky aborde la peinture à la libération en 1944 et rejoint immédiatement, sans passer par la peinture figurative, l'un des courants de l'abstraction informelle dans le sillage de Wols, Tobey et Mathieu. Mais elle ne semble pas avoir tout à fait le même questionnement que ces derniers qui ont pour préoccupation majeure la vitesse, le mouvement et la tâche.

Davantage intriguée par le rêve, à la recherche de mondes imperceptibles, Marcelle Loubchansky ne fera jamais réellement parti d'un quelconque groupe ou mouvement artistique même si elle participera à de nombreuses reprises à des expositions de groupes, notamment celles organisées par son ami de toujours Charles Estienne.

Marcelle Loubchansky est aussi la première à utiliser de l'huile diluée à l'essence dans son travail. Procédé qui confère à ses oeuvres une fluidité et une coloration tout à fait exceptionnelle. André Breton, dans la préface de son exposition à la Galerie Kléber en 1956, dira «... Nul n'a su comme elle libérer et rendre tout essor à ces formes issues du sein de la terre et « participant à la fois de l'humidité et de la flamme » qui attestent une nouvelle gestation. Le privilège qui revient de déployer dans tout son faste, sous nos yeux, la frange changeante et chantante par laquelle un âge révolu anticipe sur l'âge à venir... C'est une bouffée de toute fraîcheur qui, lavée de ses oeuvres, nous rend pour elle le pur regard de l'enfance, où les prestiges de l'aurore boréale se conjuguent à ceux de la robe couleur du temps».

 

Expositions personnelles :

1948 Galerie Breteau, Paris.
1951 Galerie de Beaune, Paris
1953 Galerie Ex Libris, Bruxelles
1956 Galerie Kléber, Paris, préfance d'André Breton
Galerie d'Aujourd'hui, Bruxelles, préface de P. Janlet
1957 Galerie Kléber, Paris, préface de Renée Beslon
1960 Galerie Kléber, Paris, préface de Charles Estienne
1963 Palais des Beaux-Arts, Bruxelles, préface de R. V. Gindertaël
1965 Dix ans - 1955-1965, Galerie Jean Fournier, Paris, préface de Geneviève Bonnefoi
Galerie Knoll International, Paris, présentation de J.F. Bonpaix
1970 Galerie de Zodiaque, Genève, préface de Maryse Haerdi
1991 Galerie Carole Brimaud, Paris
1992 Rétrospectives - 1950-1988, Abbaye de Beaulieu, Centre d'Art Contemporain, organisée
par Geneviève Bonnefoi
1993 Hommage à Marcelle Loubchansky, 1917-1988
Mairie du VIe arrondissement, Paris
2001 Galerie le Sphinx, Montauban
2009 Les Moires de la mémoire, Galerie Carole Brimaud, Paris
Galerie Convergences, Paris
2014 Espaces Cosmiques, Galerie 53, Paris

Marcelle Loubchansky dans les collections publiques:

C.E.T., Trappes
Collection Peter Stuyvesant
Fondation Arturo Schwarz, Milan
Musée Cantini, Marseille
Musée des Beaux-Arts, Pau
Musée des Beaux-Arts, Nantes
Musée des Beaux-Arts, Bruxelles
Musée d'Art Moderne de la Ville, Paris
Salomon R. Guggenheim Museum, New York
Fonds National d'Art Contemporain, Paris
Fonds Régional d'Art Contemporain, Bretagne
Abbaye de Beaulieu, Centre d'Art Contemporain, C.N.M.H.S.

 

Marcelle Loubchansky approached painting after the liberation in 1944 and she immediately joined, without passing by figurative painting, one of the movements of informal abstraction in the wake of Wols, Tobey and Mathieu. But she doesn’t seemed to have been asking the exact same questions as these others who was deeply concerned about speed, movement and tasks.

More intrigued by the dream, at the research of imperceptible worlds, Marcelle Loubchansky was never really a part of a group or artistic movement, even though she participated several times in group exhibitions, notably the ones organized by her lifelong friend Charles Estienne.

Marcelle Loubchansky was also the  first one to use the technique of oil diluted by benzine as a part of the essence of her work. A procedure that gave her works fluidity and a coloration that was exceptional. André Breton, in the preface of the exhibition at the Gallery Kléber in 1956, said “... No one knew how she liberated and made all these forms of the earth rise and “participating as a humidity and flame at the same time” which confirmed a new elaboration. The privilege that comes back in all its splendor, in our eyes, the changing and singing fringe by which a completed age anticipates the coming one... It is a breath of fresh air which, washed of its works, gives us the pure look of childhood, where the prestige of the aurora borealis combines with those of the color of time”.