Ody Saban (1953)
«Ody Saban dessine à l'encre de Chine sur du papier mousseiline, pratique l'aquarelle et la peinture (huile et acrylique). Ces sortes de broderies aux couleurs chaudes rappellent les miniatures, mais aussi l'univers cosmopolite qui règne en Turquie, ce dont elle reste impregnée.
Ses dessins évoquent l'érotisme amoureux et chaque feuille est remplie d'enchevêtrement de corps, de visages, de fleurs, exprimant ainsi la plénitude féminine. Si elle s'identifie à Lilith, la femme maudite, c'est pour mieux combattre la misogynie, mais aussi pour révéler la magie qui se dégage de son univers chargé d'onirisme fantastique.
Depuis 1977, elle a participé à plus de 60 expositions personnelles et a participé à des centaines d'expositions de groupe" (T.M. dans Ody Saban, Les jeux des lignes et de la volupté, 2009) Née en Turiquie et installée à Paris depuis 1977, l'artiste est particulièrement attachée à la notion de la liberté: "Je crois qu’il n’y a pas d’entre deux dans notre vie: la vie humaine me semble faite de moments qui vont soit vers la servitude volontaire ou forcée, soit vers la liberté. Il y a une dialectique tragique entre ces deux sortes de moments. Toutes les grandes figures historiques ou mythiques de la liberté sont prises dans cette dialectique là (Isis et Osiris, Lilith, Prométhée, Gorgone, Jésus, Lucifer, Héloïse et Abélard, Thomas More, Thomas Müntzer…Louise Michel…). Depuis le début de la vie en Cités, le genre humain a presque toujours vécu dans des sociétés où le gain substantiel d’une certaine forme de liberté se paie seulement par la perte d’une autre liberté, plus grossière, moins entière, moins belle, moins juste, et parfois se paie plus cruellement. Pouvoir se tenir droit moralement a un prix, modeste, car cette position que presque tout le monde a eu l’occasion d’expérimenter, au moins quelques fois, est très agréable ! – mais ce prix n’est pas nul".
“Ody Saban draws with China ink on rag paper, practices aquarelle and painting (oil and acrylic). These sorts of embroideries with cold colors reminds of miniatures, but also the cosmopolite universe that reins in Turkey, and of which she is influenced.
Her drawings evoke the romantic erotism and every paper is full of the entanglement of bodies, faces, and flowers, also expressing the feminine fullness. If she identifies herself with Lilith, the cursed woman, it is to better fight the misogynist, but also to reveal the magic that emerges from her universe charged with a fantastic oneirism.
Since 1977, she has participated in more than 60 solo exhibitions and more than a hundred group exhibitions.” (T.M. in Ody Saban, Les jeux des lignes et de la volupté, 2009).
Born in Turkey and settled in Paris since 1977, the artist is especially attached to the notion of liberty: “I don’t think there are any between the two in our life: the human life seems to me to be built of moments that go either towards the voluntary or forced servitude, or towards liberty. There is a tragic dialectic between these two kinds of moments. All the great historical or mythical figures of freedom are taken in this dialectic (Isis and Osiris, Lilith, Prometheus, Gorgon, Jesus, Luficer, Heloise and Abelard, Thomas More, Thomas Müntzer... Louise Michel...).
Since the beginning of life in cities, the human race has almost always lived in societies where the substantial gain of a certain form of freedom is paid only by the loss of another freedom, rough, less complete, less beautiful, less fair, and which sometimes pays more cruelly. Power to stand morally right at a modest price, because this position that almost everyone had the opportunity to experience, at least a few times, is very nice! - but this price is not nothing.”